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Un déjeuner chez B.Privat

Annie Guézengar, voisine de M.Poirier, parlait de « l'homme de grand vent » qu'était Gracq. J'écris ces lignes alors que le vent prend ma porte-fenêtre our une guigne et je poursuit, pendant quelques jours encore, cette évocation à l'occasion du dixième anniversaire de sa mort. A noter – une fois n'est pas coutume, que dans le « Courrier de l'Ouest » des 24 et 25 décembre 2007, il avait disputé la une à l'Enfant-Jésus. La page consacrée à l'écrivain était d'ailleurs honnête et bien construite. Je poursuis avec un court extrait de la note de Gracq consacrée à Bernard Privat . Le casanier ne se privait pas des caresses et des petits dangers de l'éclectisme.

« Je me souviens d'un déjeuner rue Bausset où se trouvaient Breton, Péret , Lise Deharme, Maurice Genevoix, Robert Kemp (tous sont morts). J'étais frappé de l'attention souriante qu'il portait au bariolage de la troupe où se recrutait la littérature d'après-guerre. Nul n'était plus au fait que lui de la chronique du Paris de la Rive gauche, et, en même temps il flottait dans la maison de la rue Bausset, dans le jardin minuscule qui lui donnait accès, une singulière et attachante atmosphère provinciale : on était ici au coeur de Vaugirard comme dans un village fermé dont Privat n'ignorait rien des allées et venues. »

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