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Barrès

Je poursuis la mise en ligne de quelques extraits de J.Gracq à l'occasion du 10e anniversaire  de ses obsèques, le 27 décembre 2007. On comprendra peut-être ci-dessous son point de vue (en 1980) sur l'extrême-droite franchouillarde et le fait  que, sauf erreur, je n'ai pas vu d' académicien  à la crémation d'un des plus grands écrivains français du XXe siècle...

"Dans son cabinet de travail, le portrait de Taine, la photographie de Monsieur Renan. Sur les instantanés pris au long de sa vie, des députés moustachus, des quêteuses du Bazar de la charité, des aumôniers militaires, des bonnes soeurs alsaciennes, des généraux, des missionnaires - Rostand, Déroulède, Anna de Noailles, Maginot, Castelnau, Gyp, Paul Bourget, Jacques-Emile Blanche, Marie Bashkirtseff : le dessus du panier de la Belle Epoque pour lecteurs de l'Illustration, c'est-à-dire le second choix partout... Pas une figure vraiment haute de l'époque avec laquelle - lui devant qui toutes les portes s'ouvraient - il ait  lié amitié ou entamé un débat ; on dirait qu'il a employer  à les éviter toute la subtile canne blanche des aveugles. Ni Proust, ni Claudel, ni Velery, ni Gide, ni Appolinaire, ni Breton n'ont jamais croisé son chemin. Faut-il vraiment croire que pour lui la littérature et la pensée de son temps tenaient  dans l'Académie française ? "

 

"En lisant en écrivant"

 

J. Gracq- Oeuvres complètes Gallimard p 688-689

Commentaires

  • Le second choix ? il est bien bon. Je dirais le troisième ou le quatrième.
    Peut-être Barrès (lui-même second choix) n'appréciait-il pas de se confronter à plus grand que lui.

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