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André Breton

Je poursuis  ma petite série  de citations à l'occasion du dixième anniversaire  de la mort de Julien Gracq. L'admiration de Gracq pour Breton  ne s'est pas démentie. La distance critique (et pernitente, à mon sens) qu'il introduit ici me paraît avoir  deux vertus : la première est d'indiquer  l'acuité de  son observation sociale, la seconde  constitue un retour et une explication sur sa propre réticence à l'engagement.  Je ferai intervenir ultérieurement et Breton et Benjamin Péret.

"C'est la violente antinomie entre la nature des moyens intellectuels et littéraires de Breton et le contenu de son esthétique qui fait souvent le pouvoir de ses livres. Chez Péret, où la voix surréaliste ne se heurte à aucune structure acquise, et semble parler dans sa langue originelle, cette voix ne fixe pas l'attention, mais la prédication de Breton dispose, paradoxalement, de ce supplément de vigueur imoérieuse et presque anxieuse qui s'ajoute d'habitude à la voix des convertis".

 

En lisant en ecrivant - Pleiade p 732.

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